Cette rubrique s’appelle ” Exercices de style “. Je vous y présenterai des courtes séquences reprenant les codes de divers genres littéraires et cinématographiques. Par exemple, vous pourrez y trouvez le climax d’un récit ‪‎fantastique‬, le début d’un roman policier, la péripétie d’un récit d’‪aventures‬ ou alors le monologue d’une pièce de ‪théâtre‬ classique.

Jamais de récit entier. Le but sera à chaque fois de plonger dans une histoire, d’assister à une partie de la vie du ou des personnages, et d’en ressortir aussi sec, comme ça, sans autres formes de procès.

Pour vous aujourd’hui, et sans plus attendre, le dialogue entre un gardien de prison et Andy, un condamné à mort, alors que celui-ci s’apprête à aller vers le lieu de son exécution …

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Le gardien :

Tu as la mine grave aujourd’hui …

Andy :

Oh, tu sais … Le temps qui passe, les mauvaises séries à la télé et les cons qui nous gouvernent …

Le gardien :

Tu as bien dormi ?

Andy :

Oui, merci pour le somnifère.

Le gardien :

Bon, prépare-toi. Ils attendent tous de l’autre côté.

Andy :

Ma famille est là ?

Le gardien :

Juste ta mère.

Andy :

Ah, pourtant j’aurais bien aimé …

Le gardien :

Allons, Andy, après ce que tu as fait … Tu t’imaginais que …

Andy :

Quand même. Ces moments-là n’arrivent qu’une fois dans une vie. ( Andy s’aperçoit de sa blague, et s’esclaffe :) Ah ah ah !

Le gardien, soupirant :

T’es con Andy. On va se sentir bien seul sans toi.

Andy :

Allez, ne dis pas de bêtises mon ami. Je suis prêt, finissons-en.

Andy sort de sa cellule, et se dirige vers la porte du bâtiment.

Le gardien, lui emboîtant le pas :

Toi le premier, cabrón.

Ils sortent dans la cour de la prison. Sur la gauche, une porte grillagée. Le gardien s’aperçoit qu’elle est ouverte car les rafales de vents la font pivoter sur son axe . Le gardien fait alors signe à Andy de s’arrêter.

Le gardien, exultant de joie :

Là, la porte est ouverte ! Fuis Andy ! Fuis mon ami ! Il n’y a personne aux alentours car tous les prisonniers sont en train de travailler et les gardiens de les surveiller. Et ta mère somnole sur son siège en attendant ton arrivée.

Fuis Andy, fuis ! Retrouve la liberté que nous t’avons volé il y a 30 ans !

Andy court comme un dératé vers la porte. Au moment de la franchir, il s’arrête de courir, se retourne vers le gardien et lui hurle :

Merci gardien ! Ah ah ! Merci ! Merci !

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mars 21, 2015

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